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Почему Le Figaro оплакивает российский кинематограф?

Дата: 10.04.2022 15:12

Почему  Le Figaro оплакивает российский кинематограф?

кино

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Какой ужас! Из России ушли пять голливудских крупнейших производителей кино и мультфильмов — из-за этого ужасно пострадали люди, которые занимались переводом и озвучкой иностранных фильмов в России.

Вся индустрия российского кинематографа сначала страдала от пандемии, а теперь ей не дают работать санкции, сетует французская (!!!) Le Figaro. Из России, вы только представьте,  ушли пять голливудских гигантов: Disney, Universal, Sony Pictures, Warner Bros и Paramount. При этом для   американского  кино Россия была самым большим рынком: за 2021 год число посещений кинотеатров, где в основном крутят американские фильмы,  в России составило 145,7 млн.

От ухода голливудских компаний страдают, продолжает рыдать французская газета,    переводчики и  компании по дубляжу. Так, студия «Мосфильм-Мастер» делала дубляж порядка 10 фильмов в месяц, а сейчас потеряла две трети заказов. Студии дубляжа говорят о готовности нанимать переводчиков с   китайского, чтобы  фильмы из Китая  нашли  своего зрителя в России.

Глава сети «Каро» Ольга Зинякова отмечает: «Ситуация крайне сложная, но не катастрофическая». Она напоминает, что за последние 30 лет было много кризисов. При этом уже пять лет не менялась цена за билет в кино, оставаясь в среднем на уровне 300 руб. (по курсу рубля к доллару, который объявил президент Байден, это всего полтора доллара!)  Кстати, Российского государство планирует  вдвое увеличить финансовую помощь на производство фильмов и уменьшить  налоговые сборы.

 В «Каро» считают, что россияне будут больше внимания уделять российскому кинематографу. В «Каро» собираются показывать также китайские и латиноамериканские фильмы. «И когда Голливуд вернётся, российский рынок и зрители будут уже другими», — считает Ольга Зинякова.

«Уже много лет мировой кинематограф в заложниках у большой политики» США, — отметил в общении с французским журналистом дизайнер звука Павел Дореули. По его словам, в Каннах и Берлине оценивают не фильмы, как Искусство,  а их политическую позицию. 

Добавлю от себя: в духе, конечно, американской агрессивной политики.

Павел Дореули,  как пишет Le Figaro,   предполагает, что без возможности участия в международных фестивалях россияне останутся без авторского кино, которое предлагает другой взгляд на мир, что сегодня особенно ценно.

Позвольте прокомментировать.

Павел Дореули ошибается: россияне не  останутся без авторского кино, российского кино, которое предлагает свой взгляд на мир.  Есть в России  блестящие Мастера Кино мирового масштаба! И что сегодня особенно ценно, так это то, что  взгляд Русских Мастеров Культуры  отличается от голливудского. Есть  и будут международные кинофестивали в Москве и других российских городах, на которых будет представлено, как и раньше, подлинное Киноискусство, настоящее авторское кино,  а не голливудские подделки под «авторское кино».

К большому сожалению проамериканской  газеты Le Figaro.

 

Источник  для  вашего  комментирования, авторского кимментирования, конечно:

https://www.lefigaro.fr/cinema/le-cinema-russe-chamboule-depuis-la-suspension-des-productions-hollywoodiennes-20220409

А вот и полный текст:

Le cinéma russe chamboulé depuis la suspension des productions hollywoodiennes

 

 

À peine remise de la pandémie, l'industrie du cinéma russe subit les retombées du conflit en Ukraine avec le retrait des salles des cinq géants hollywoodiens: Disney, Universal, Sony Pictures, Warner Bros et Paramount. Le pays tente de se tourner vers des productions asiatiques.

 

En apprenant la suspension par Hollywood de la sortie de ses films en Russie, en réaction à l'intervention militaire «injustifiée» en Ukraine, la Moscovite Mila Grekova a «aussitôt compris pour qui sonne le glas».

Traductrice de films américains, Mila Grekova est sans travail depuis la décision des cinq géants hollywoodiens – Disney, Universal, Sony Pictures, Warner Bros et Paramount – de retirer leurs productions du calendrier russe. Elle s'interroge toujours sur le but des sanctions: «C'est l'Occident que je déteste aujourd'hui, pas (Vladimir) Poutine, leur cible»«Ici, Bollywood remplacera peut-être Hollywood, mais il est trop tard pour moi pour apprendre l'hindi», lâche la traductrice de 56 ans, désabusée, réagissant à l'idée de remplacer les titres américains par des films indiens, évoqués en Russie.

Au-delà de son cas, c'est toute l'industrie du cinéma russe qui subit les retombées du conflit en Ukraine, alors qu'elle se remettait à peine de la pandémie du coronavirus. Le sort de l'industrie est suspendu cette fois-ci aux sanctions, alors que la Russie était le premier marché du cinéma européen avec ses 145,7 millions d'entrées l'année dernière, selon l'Observatoire européen de l'audiovisuel.

Fermeture de la moitié des salles du pays

Avant la suspension décidée par Hollywood, la compagnie russe Mosfilm-Master effectuait le doublage d'une dizaine de films étrangers par mois. «Aujourd'hui, nous avons perdu les deux tiers des commandes», déplore son directeur Evguény Beline, qui reçoit l'AFP dans un studio performant de Mosfilm. «Pendant la pandémie, on avait des films, mais pas de salles de cinéma ouvertes. Aujourd'hui, on a nos salles, mais pas de films», résume-t-il. Le pays pourrait fermer la moitié de ses salles car celles-ci risquent de «perdre jusqu'à 80% des recettes» après le départ d'Hollywood, a prévenu début mars l'Association russe des patrons de salles.

Pour s'adapter et survivre, Mosfilm-Master s'apprête à embaucher des traducteurs de coréen et chinois, même si son directeur «doute que les films asiatiques marchent chez les Russes» du fait des différences culturelles. «Ce n'est pas toujours évident», estime ce spécialiste de 70 ans, dont «30 ans dans le doublage»: «Les Occidentaux nous sont plus proches».

Les russes apprendront à «s'explorer soi-même»

«La situation est extrêmement difficile, mais pas catastrophique», veut toutefois relativiser Olga Ziniakova, 37 ans, présidente de l'un des quatre grands réseaux de salles russes, Karo. «Depuis l'arrivée d'Hollywood en Russie, il y a 30 ans, on a traversé plein de crises: politiques, économiques, la pandémie...», dit-elle. Depuis le début de l'offensive en Ukraine, le 24 février, le nombre d'entrées dans ses 35 salles a baissé de 70%, alors que le prix moyen d'une place (300 roubles, soit environ trois euros) n'a pas changé depuis cinq ans. L'État a déjà promis de doubler son soutien financier à la production de films et de minimiser la charge fiscale ainsi que le coût de location des salles, se réjouit la présidente du réseau, qui semble toute petite dans l'immense salle rouge Oktiabr, une des plus grandes d'Europe avec ses 1500 places, aujourd'hui vide.

Les Russes, privés de blockbusters américains, «s'exploreront plus profondément eux-mêmes», veulent pourtant croire Olga Ziniakova, qui cite le succès du film culte russe des années 1990, Brat (Frère), revenu à l'affiche. Son réseau s'apprête également à programmer des titres asiatiques, mais aussi latino-américains. «Et quand Hollywood reviendra ici, le marché et les spectateurs russes ne seront plus les mêmes», prédit-elle.

Le cinéma mondial «otage» de la politique

Le départ des géants hollywoodiens n'a pas surpris Pavel Doreouli, 44 ans, dont le studio Atmosfera crée des ambiances sonores pour une quinzaine de films par an. «Depuis des années, le cinéma mondial est l'otage de la grande politique», estime ce concepteur de son, membre depuis 2020 de l'organisation internationale Éditeurs de son pour le cinéma (MPSE).

«Cannes ou Berlin ne récompensent plus les films, mais leur prise de position», tacle-t-il, en référence à deux festivals de films internationaux, qui ont condamné la Russie pour son offensive en Ukraine. «Privés des festivals internationaux, les Russes renonceront au cinéma d'auteur qui offre une vision du monde différente, si précieuse aujourd'hui», présage-t-il.

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